Le présumé coup d’Etat déjoué par les autorités selon le procureur de la CRIET fait réagir au sein de la classe politique béninoise. Alors que les personnes mises en cause attendent de connaître leur sort, des acteurs politiques dénoncent les faits qui leur sont reprochés.
Les premières réactions sont venues des partis de la majorité présidentielle. L’Union Progressiste le Renouveau, le parti de l’ancien ministre Oswald Homeky mis aux arrêts dans l’affaire, a déclaré dans un communiqué que “Les faits rapportés et les accusations portées contre le mis en cause sont suffisamment graves et contraires aux valeurs et à la ligne politique du parti”. De son côté le Bloc Républicain, l’autre parti de la majorité, représenté au parlement, constate “l’extrême gravité des faits” et “condamne toute idée de déstabilisation et tout acte visant à remettre en cause l’ordre démocratique”.
La Renaissance Nationale et MOELE-Bénin, deux autres partis pro-gouvernementaux ont aussi fait part de leur désapprobation du coup d’Etat déjoué. Les deux formations, comme les premiers cités, disent faire confiance à la justice pour éclaircir l’affaire.
Du côté de l’opposition, seul le parti FCBE a délivré un message officiel pour condamner la présumée tentative de renversement de régime et demandé que les droits des mis en cause soient respectés par la justice. Une réaction qui tranche avec le silence des Démocrates ; aucune prise de parole officielle du principal parti d’opposition n’a jusque-là été entendue depuis les révélations du procureur.
Oswald Homeky et Olivier Boko devraient être présentés au procureur de la CRIET les prochains jours. Ils sont soupçonnés d’avoir initié un projet de coup d’Etat selon les déclarations du procureur Mario Metonou.