La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a suspendu, le mardi 11 mars 2025, “Bénin Web TV”. L’autorité de régulation reproche au média en ligne des publications d’informations jugées fausses.
En plus de la suspension de son média, Paul Arnaud Deguenon, promoteur de Bénin Web TV, s’est vu retirer sa carte de presse.
“Il ne doit plus se prévaloir de sa qualité de journaliste sous peine de subir la rigueur de la loi”, a décidé la HAAC.
Les faits
“Bénin web TV” est accusé d’avoir publié successivement sur son site internet, les mardi 21 janvier et jeudi 23 janvier 2025, deux articles non fondés. La première publication parle de “données erronées dans les chiffres défendus par la HAAC” au cours de sa session budgétaire de 2024.
La deuxième publication informe que, “en plus d’une Toyota Prado à 40 millions, le président [de la HAAC] exige un autre véhicule de fonction de 25 millions”. Face aux différentes allégations, l’institution s’est inscrite en faux. “Lors de la présentation de son projet de budget exercice 2025, la HAAC n’a défendu aucun chiffre erroné et son président n’a jamais exigé un autre véhicule de fonction”, peut-on lire dans la décision rendue le 11 mars 2025 par l’institution de régulation des médias au Bénin.
Contenus sans preuve convaincante
Interpellé par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication pour apporter les preuves de ses allégations, le média en ligne Bénin web TV n’a pu justifier ses informations.
“Malgré les différentes relances, le média en ligne n’a pu apporter la moindre preuve des allégations contenues dans les articles incriminés, violant ainsi les dispositions des articles 1 et 2 du Code de déontologie de la presse béninoise”, renseigne la HAAC via son site internet.
L’institution détaille qu’à l’audition publique du 11 mars 2025, “le promoteur de Bénin web TV, Paul Arnaud Deguenon, n’a pu brandir le moindre document en appui aux écrits incriminés. Au contraire, il s’est contenté d’affirmer qu’il a un problème de terminologie qui ne lui permet pas de bien comprendre le sens des mots”.
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