Le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf dirigera en qualité de chef exécutif, l’Union Africaine (UA) pour les quatre prochaines années. Le diplomate a été élu président de la Commission de l’UA, lors du 38è Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, le samedi 15 février 2025 à Addis-Abeba.
Le poste de président de la commission de l’UA était destiné à un représentant de l’Afrique de l’Est. Le nouveau président a été choisi lors d’un vote très serré qui l’a opposé aux derniers tours, à l’opposant kenyan Raila Odinga. Il a aussitôt prêté serment devant l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement.
Mahmoud Ali Youssouf, âgé de 59 ans, va prendre les rênes de l’UA à la mi-mars, en remplacement du Tchadien Moussa Faki Mahamat qui achève dans quelques semaines un second mandat de quatre ans obtenu en 2021. Il dirigera alors une organisation dont il arpente les arcanes depuis 2005 en tant que diplomate et ministre des Affaires étrangères de son pays. Ce sont autant d’atouts qui ont milité en sa faveur, en plus de sa maîtrise de trois langues : le français, l’anglais et l’arabe.
Il sera secondé par une vice-présidente, l’Algérienne Selma Haddadi, élue lors du même scrutin.
J’ai prêté serment pour servir honnêtement et dignement l’Afrique les 4 prochaines années . Une mission hautement exigeante . pic.twitter.com/2CrSL1y9TA
— Mahmoud Ali youssouf (@ymahmoudali) February 16, 2025
Un continent en crise
L’ancien chef de la diplomatie djiboutienne sera confronté à des crises sur le continent, parmi lesquelles le conflit à l’est de la République Démocratique du Congo. Le groupe armé M23 y mène une offensive soutenue par l’armée rwandaise, avec la menace d’engendrer un conflit régional.
Alors en campagne pour accéder à son nouveau poste, Mahmoud Ali Youssouf avait déclaré à l’Agence France-Presse que l’Afrique traversait “beaucoup de difficultés en ce moment avec des changements anticonstitutionnels, des crises politiques (…) dans certains pays, des conflits ouverts comme au Soudan, des tensions entre un certain nombre d’États”.
Il suggérait que la nouvelle Commission devrait travailler en priorité à garantir la paix et la sécurité sur le continent aussi en proie aux mouvements djihadistes notamment au Sahel et dans la Corne de l’Afrique.
Avec AFP