Depuis le 16 août 2024, des milliers de fidèles catholiques des diocèses du Bénin et des pays voisins sont en pèlerinage à la Grotte mariale de Dassa-Zoumè. Un moment d’intense prière adressée à la vierge Marie pour être béni par son fils Jésus-Christ.
L’entrée de la Grotte mariale de Dassa est très mouvementée. Enfants, vieux et jeunes, sans distinction de pays de provenance, s’empressent pour renouveler leur foi en Christ. Des séances de prière se multiplient. Les pèlerins supplient la vierge Marie, déposent à ses pieds leurs fardeaux spirituels et de la vie quotidienne.
“Je viens me ressourcer à Dassa. C’est un acte de foi très important dans la vie chrétienne. Toute ma famille s’est déplacée cette année pour se confier à maman Marie”, déclare Anasthasie, une fidèle catholique régulière au pèlerinage de la Grotte mariale. Pour Anasthasie, pas question de manquer le jubilé du sanctuaire marial. ”La vierge Marie m’a toujours protégé. Avec elle, je me sens en sécurité. C’est depuis 1994 que je viens à la grotte de Dassa”, confie Etienne, un autre pèlerin.
Pas loin, des groupes d’adoration chantent et dansent. Ce sont des chansons de louanges. La plupart d’entre elles véhiculent des messages invoquant la vierge Marie à intercéder auprès de son fils Jésus-Christ afin qu’il répande sa grâce sur les pèlerins et leur accorde la miséricorde. “Le pèlerinage à la Grotte mariale est un moment de recueillement et de prière. Toutes les fois que j’ai prié la Vierge Marie, j’ai obtenu les grâces que je désirais”, affirme la sœur Brigitte Dansou de la congrégation Servante de la lumière du Christ.
Confession et objets religieux
Devant le sanctuaire marial, c’est un marché improvisé qui s’anime. Il abrite essentiellement des objets religieux. L’achat de bougies, de chapelets et de croix s’opère dans ce marché de circonstance. Des pèlerins en sortent les bras chargés. Direction, le confessionnal.
Ici, se déroule le sacrement de réconciliation. De nombreux pèlerins confessent leurs péchés. Joseph vient de recevoir l’absolution après la reconnaissance de ses péchés. “Je me sens plus léger, mes prières seront exaucées”, déclare-t-il tout heureux. C’est pour cette intention particulière, à l’en croire, qu’il a effectué plus de 300 kilomètres de route de Natitingou pour le sanctuaire marial.
“La confession des péchés nous renouvelle et nous restaure. Se confesser sur ce lieu saint permet d’obtenir des grâces spéciales. Les cicatrices laissées par le péché sont complètement effacées”, assure le père Fortuné Badou, recteur du sanctuaire et vicaire général du diocèse de Dassa-Zoumè.
Le programme, établi par la Conférence épiscopale du Bénin, est riche en enseignements. De nombreuses bénédictions devraient jaillir sur les pèlerins du 16 au 18 août 2024 au cours des invocations qui interviennent quelques jours après l’Assomption. Mais, il faut être en de bonnes dispositions pour en obtenir. “J’invite les pèlerins à vivre en fraternité et à être solidaire pour que ce jubilé de platine soit une réussite”, exhorte le père Fortuné Badou qui note une grande affluence des pèlerins à ce 70e anniversaire de l’existence de la grotte de Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumè.