Après deux jours de manifestations, le rideau est tombé sur le Festival des masques de Porto-Novo dans la soirée de la troisième journée. C’est par un défilé extraordinaire que l’événement a été clôturé ce 04 août 2024. Le récit.
A la berge lagunaire de Porto-Novo ce dimanche soir, se déroulait la majestueuse grande procession des masques sacrés et profanes. A chaque masque correspond un accoutrement, un costume.
Devant autorités et touristes, les voduns masqués font des démonstrations mystérieuses. Zangbeto disparaît par exemple de sa loge. La loge vide est ensuite montrée à tout le monde. Les curieux contemplent. L’esprit resurgit, prend possession de sa loge et émerveille les festivaliers.
Egungun (revenant), un autre masque sacré, enchaîne des pas de danse spectaculaire. Une trentaine défile sur la piste. A chacun son temps et sa cadence. Le tama ( gangan ou talking drum) résonne en tenant compte.
La beauté du spectacle captive les spectateurs. “Waouh ! C’est extraordinaire”, déclare à notre micro Xavier, un touriste venu de France. Le festival “est très intéressant, très riche avec différents styles de masques. C’est populaire”, trouve-t-il.
La ferveur reste identique. Kaleta, Kpodjiguèguè, Bourian et autres masques profanes font aussi plonger les nombreux spectateurs dans un univers fascinant. La symphonie et leur glissade séduisent. L’entrechat est soigné; preuve d’une chorégraphie travaillée.
Les masques béninois viennent du Sud comme du Nord du pays. C’est une découverte pour des milliers de spectateurs locaux et étrangers. L’Agence de développement des arts et de la culture s’en réjouit. “Le masque n’est pas que l’apanage de Porto-Novo, du sud du Bénin. Il y a des masques qui existent dans le septentrion qui se sont joints aux masques de Porto-Novo et du sud pour animer le spectacle”, assure Hervé Codjo, directeur de l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC).
En dehors des masques du Bénin, pays organisateur du festival, on retrouve sur scène ceux d’autres pays d’Afrique notamment du Togo et du Burkina-Faso. Ils sont une douzaine de catégories de masques à prester. “Ça donne une dimension internationale à ce festival que nous souhaiterions inscrire sur la carte du tourisme international”, indique Hervé Codjo, directeur de l’Agence de développement des arts et de la culture.
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