Les produits fabriqués ou importés au Bénin seront désormais vérifiés par une Autorité de mise en consommation. La nouvelle structure créée par le conseil des ministres du 27 novembre est dotée de compétences larges jusque-là exercées par plusieurs entités.
L’Autorité de mise en consommation en République du Bénin sera le nouveau garant national de la qualité des produits commercialisés au Bénin. Qu’il s’agisse de produits alimentaires ou non, fabriqués localement ou importés de l’extérieur, la nouvelle structure aura la charge d’en vérifier la conformité aux normes de qualité.
Larges domaines d’interventions
Sont en jeu selon le Gouvernement, la sécurité des populations mais aussi l’efficacité des procédures de certification. En effet, l’Autorité devrait désormais concentrer les attributions partagées par plusieurs agences et directions techniques. Parmi elles, l’ABSSA (Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments) et L’ANM (Agence Nationale de Normalisation, de Métrologie et du Contrôle Qualité). Cette dernière s’est souvent signalée par des coups d’éclat par ses contrôles inopinés dans les quincailleries et récemment dans les stations-service…
“L’intervention de plusieurs organismes dans le processus de certification, rend impérieux une optimisation des procédures d’évaluation de la conformité des marchandises aux frontières, mais également des biens de consommation produits localement”, justifie le conseil des ministres.
Pour cette raison, l’Autorité est dotée de “prérogatives les plus étendues pour prendre en charge le domaine technique de l’évaluation de la conformité des produits alimentaires et non alimentaires importés ou fabriqués localement, mis en consommation dans notre pays ; qu’il s’agisse des analyses et essais, des inspections, contrôles, ou certifications”.
Politique nationale de la qualité
En mettant en place l’Autorité de mise en consommation, le Gouvernement dit se conformer à la Politique nationale de la qualité. Le document adopté en 2018 a relevé des conflits d’attributions et des confusions entre plusieurs structures d’inspection agissant sous la direction de différents départements ministériels. Et parfois au sein du même ministère, notamment dans le domaine de l’Agriculture.