Le Bénin fait des progrès dans la lutte contre la corruption. Dans le rapport 2024 de Transparency International consacré au sujet, le pays a gagné une place au niveau mondial.
A l’échelle mondiale, le niveau de corruption est alarmant. Par contre, le Bénin se démarque de cette tendance globale. Alors que “la lutte contre la corruption s’essouffle”, selon Transparency International, le Bénin a fait des progrès en 2024. Avec un score de 45/100, le Bénin a gagné deux points par rapport à l’année 2023. Le pays passe donc du 70è rang mondial à la 69è place.
Le Bénin dans le top 10 africain
Ce progrès est davantage perceptible lorsqu’il est rapporté au niveau africain. Sur le continent, le Bénin reste dans le top 10 avec la septième place. Le pays partage cette position avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Mais le Bénin se positionne devant des Etats comme le Ghana, l’Afrique du Sud et la Tunisie.
Les îles Seychelles, le Cap-Vert, le Botswana, le Rwanda et l’île Maurice sont les cinq meilleurs élèves sur le continent. A contrario, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan du Sud ferment la marche.
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Fruit des réformes
Selon le macroéconomiste Gérard Sokégbé, la progression du Bénin en matière de lutte contre ce fléau tient aux réformes mises en œuvre par le gouvernement. “Cela veut dire que les réformes entreprises par le gouvernement pour lutter contre la corruption sont en train de porter leurs fruits. Cela veut dire aussi que le pays est de plus en plus crédible”, analyse-t-il.
Pour ce spécialiste, la dématérialisation des transactions financières dans l’administration publique a joué un rôle important dans la progression du Bénin. “Parce que c’est le contact qui crée la corruption”, explique Gérard Sokégbé.
Intensifier la lutte contre la corruption
Réagissant au classement de Transparency International, le Haut-Commissariat à la prévention de la corruption (HCPC) a d’abord salué “les avancées significatives réalisées par le Bénin”. Le Haut-Commissaire Jacques Acheffon Migan a ensuite affirmé la détermination de son institution “à poursuivre ses efforts pour prévenir et réprimer tout acte de corruption”.
“Des actions de prévention accrues et des initiatives de sensibilisation seront intensifiées, tant dans le secteur public que privé, afin de maintenir et d’améliorer les acquis enregistrés”, a annoncé le HCPC.
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Créé en 1995, l’Indice de perception de la corruption est le principal indicateur de la corruption dans le secteur public au niveau mondial. Il classe 180 pays et territoires en fonction de la perception de la corruption dans le secteur public. Sa méthodologie s’appuie sur des données provenant, entre autres, de la Banque mondiale et du Forum économique mondial.