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Guinée-Bissau : Umaro Embalo finalement candidat à la présidentielle

En Guinée Bissau, le président sortant Umaro Sissoco Embalo a annoncé, lundi 3 mars 2025, sa candidature à la présidentielle.

En Guinée-Bissau, le président sortant Umaro Sissoco Embalo a annoncé, lundi 3 mars 2025, sa candidature à la présidentielle. Sa déclaration de candidature intervient dans un contexte où sa légitimité à la tête du pays est remise en cause.

Élu pour la première fois en 2019 au terme d’un scrutin aux résultats contestés, Umaro Sissoko Embalo avait été installé à la tête du pays en février 2020. A quelques mois de la fin de son mandat, il avait déclaré, en septembre 2024, ne pas vouloir se présenter à la prochaine élection présidentielle. “Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils”, avait-il déclaré à des journalistes après un conseil des ministres.

Tension politique

 Quelques mois après, Umaro Sissoco Embalo âgé de 51 ans, a changé d’avis et a décidé de briguer un autre mandat. Sa déclaration de candidature intervient dans un contexte de tension politique dans le pays. La Guinée-Bissau n’a plus de parlement depuis décembre 2023. La dernière assemblée nationale avait été dissoute par le président Embalo. 

Par ailleurs, l’opposition juge désormais le président sortant illégitime, estimant que son mandat est terminé depuis fin février. Umaro Sissoko Embalo a indiqué le 23 février que les élections présidentielle et législatives se tiendraient le 30 novembre prochain. 

La Cedeao menacée

C’est dans ce contexte qu’une mission de la Cedeao s’est rendue dans le pays fin février. Elle avait pour objectif de faciliter le dialogue entre les acteurs politiques au sujet de la fin de mandat du président sortant. Cependant, la délégation a dû écourter son séjour après avoir été menacée d’expulsion par le président Umaro Sissoko Embalo. 

“Ils n’ont pas respecté la feuille de route. Ici, ce n’est pas une république bananière. Il y a un président, il y a une loi, il y a une Constitution. Et la Cour suprême, on ne badine pas avec ça”, s’est justifié le chef de l’Etat. Le président bissau-guinéen reproche surtout à la mission d’avoir dépassé son mandat en dialoguant avec des coalitions de l’opposition. 

Après la dissolution du parlement en décembre 2023, Umaro Embalo avait déjà fixé au 24 novembre 2024 les législatives anticipées. Il les a ensuite reportées sine die par un décret présidentiel, invoquant des difficultés logistiques et financières. 

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