Le coup d’Etat est désormais confirmé au Burkina Faso. Un groupe de militaires a annoncé dans une déclaration télévisée avoir renversé le président Roch Kaboré et pris le pouvoir. Le nouvel homme fort du pays est le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
Après des heures de confusion, le suspense a semble-t-il pris fin par l’annonce sur la télévision publique burkinabè du coup d’Etat contre le président Kaboré.
Un groupe d’une quinzaine de militaires en treillis s’est présenté face aux caméras pour une “édition spéciale” annoncée plus tôt en bande défilante. Leur porte-parole est un capitaine. C’est lui qui lit la déclaration par laquelle un Mouvement patriotique de sauvegarde et de restauration (MPSR) affirme avoir pris le pouvoir “au regard de l’incapacité manifeste du pouvoir de M. Roch Marc Christian Kaboré” à faire face à la situation sécuritaire qui se dégrade.
Les putschistes n’ont rien dit du sort du président déchu. Ils assurent cependant que “les opérations se sont déroulées sans effusion de sang, sans violence physique sur les personnes arrêtées qui sont détenues dans un lieu sûr dans le respect de leur dignité”.
Plus tôt dans la journée, des sources burkinabè affirmaient que le président Kaboré était protégé par des gendarmes, contrairement à l’information de l’AFP faisant état de son arrestation. Et sur son compte Twitter le président publiait un message d’appel au calme envers les militaires.
Le MPSR dirigé par le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba annonce aussi la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et du parlement. Les frontières sont également fermées jusqu’à nouvel ordre.