A la UneSanté

Santé : comment gérer les désagréments causés par le vent sec de l’harmattan ?

Le vent sec de l’harmattan commence à souffler généralement en Afrique de l’Ouest vers la fin du mois de  novembre. Au Bénin, c’est la partie septentrionale qui reçoit véritablement ce vent chargé de poussière et de diverses particules. Durant cette période, si les affections de la zone oto-rhino-laryngologique sont très courantes, il est possible de s’en prémunir.

Rhinite, otite, pharyngite, état grippal sont quelques désagréments observés tout au long de la période de l’harmattan. Les personnes sujettes à la sinusite et celles qui souffrent de l’asthme sont particulièrement exposées. Il n’est pas non plus rare d’enregistrer également des troubles d’origine allergique. ‘’Les infections nasales sont les plus fréquentes actuellement’’, précise le Dr Senamin Agossou, médecin oto-rhino-laryngologiste et chirurgien cervico-facial à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi. ‘’Je reçois en consultation des vieux, jeunes et des enfants avec des maux de tête doublés de fortes fièvres allant jusqu’à  40°C de température, signes des infections de la gorge communément appelées angines. En dehors de ces désagréments, il y a aussi des cas de conjonctivites bénignes pour dire que ce ne sont pas des infections  mais des irritations de l’œil”. 

Le système immunitaire éprouvé

Le vent sec de l’harmattan éprouve les mécanismes de défense naturelle de l’organisme (système immunitaire) au niveau des voies respiratoires, des oreilles et des yeux. Dr Senamin Agossou explique le phénomène : “la barrière mécanique que constitue le revêtement de la zone nasale va subir en premier les coups de ce vent sec pour s’assécher d’avantage. Ce revêtement naturel fragilisé devient alors vulnérable aux virus et microbes circulants. L’organisme acculé active le mécanisme de défense naturel qui se trouve très vite aussi dépassé”. En pratique, la vulnérabilité des personnes est fonction de leur âge, de leur état nutritionnel et de certains antécédents.

Précautions à prendre 

Si l’on ne peut rien contre ce vent sec, on peut prendre des précautions pour se préserver. Notamment, il faut privilégier le port des masques surtout pour toutes ces personnes qui sont à moto ; s’hydrater régulièrement en buvant de l’eau. L’hydratation permet d’améliorer le flux nasal et d’évacuer en douceur les particules qui se déposent au niveau des voies respiratoires. ‘’Contre la chaleur, il faut préférer l’aération naturelle  au brasseur ou au ventilateur qui ne brasse en fait que de l’air chaud en temps d’harmattan. Toutes choses qui contribuent à infecter et irriter davantage les voix respiratoires” , ajoute Dr Senamin Agossou. La distanciation par rapport aux personnes malades et le lavage régulier des mains sont aussi recommandés en période d’harmattan. 

Ce qu’il ne faut pas faire 

L’automédication surtout l’utilisation des antibiotiques et anti inflammatoires sans prescription médicale est rigoureusement dangereuse et donc proscrite. Pour Senamin Agossou, un rhume ou une toux qui ne guérit pas spontanément au bout de cinq jours doit amener le patient à consulter un ORL. Renifler ou se moucher vigoureusement aggravent l’irritation des voies nasales. Les remèdes de grand-mère mal modélisés ainsi que l’utilisation des mouchoirs non adaptés peuvent justifier une surinfection des voies respiratoires. Par contre les tisanes chaudes à base de citron, miel, gingembre ou menthe sont d’excellents alliés durant cette saison d’harmattan.

Articles similaires

Bénin : le BR renforce ses rangs avec des démissionnaires de FCBE

Stanislas Linkpon

Eglise catholique : vers une canonisation du cardinal Bernardin Gantin

Maurice THANTAN

A la Une : interdiction d’une cérémonie d’hommages, incompréhension à Bembèrèkè,…

Stanislas Linkpon
Chargement....