La Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont célébré, ce mardi 10 décembre 2024 à Cotonou, les 30 lauréates de la 15e édition du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne. Ce prix soutient les jeunes femmes scientifiques dont les travaux répondent aux grands défis du continent.
Parmi les lauréates, deux jeunes chercheuses béninoises se distinguent, notamment Loukaïya Zorobouragui, doctorante en génétique et en sélection animale à l’Université de Parakou. Ses recherches portent sur l’amélioration de la production laitière de la race bovine locale appelée “goudali”. Cette race, confrontée à une faible production de lait due à des croisements génétiques, pourrait bénéficier des solutions proposées par ses travaux. Marie-Marthe Chabi, doctorante en sciences de la vie est la deuxième Béninoise distinguée. “Ce prix me motive à être plus productive et à persévérer pour atteindre mes objectifs”, a-t-elle déclaré.
Les lauréates, originaires de 15 pays différents, reçoivent une bourse allant de 10 000 à 15 000 euros. Ce soutien leur permettra de poursuivre leurs recherches, d’élaborer de nouveaux projets et d’approfondir leurs études.
En plus de l’aide financière, les gagnantes bénéficient d’un programme intensif d’une semaine en leadership, techniques de négociation, management et prise de parole en public. Elles sont également sensibilisées aux défis spécifiques auxquels elles feront face dans leur carrière : discriminations, stéréotypes et autres obstacles liés à leur genre.
Un engagement pour la science
Alexandra Palt, Vice-Présidente de la Fondation L’Oréal, a expliqué l’importance de ce programme : “Les défis qui attendent le monde et le continent africain sont immenses. Pour y répondre, nous avons plus que jamais besoin de science. Or, les femmes scientifiques, confrontées à un véritable parcours de la combattante, apportent des perspectives adaptées et un engagement sans faille envers le développement de tous. C’est pourquoi nous les accompagnons depuis 15 ans avec l’UNESCO pour leur permettre de développer leur leadership et dessiner un avenir plus inclusif”.