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Mali : l’opposition va accompagner la transition politique

L’opposition malienne salue la destitution du président Ibrahim Boubacar Keïta. Par un communiqué du mercredi 19 août 2020, la coalition d’opposition a affirmé sa disposition à accompagner la mise en place d’une transition alors qu’un colonel est désormais nouvel homme fort du Mali.

La mutinerie puis la démission forcée du président malien ont “parachevé” la lutte de l’opposition. Ce sont les termes du communiqué par lequel la coalition qui demandait la départ d’IBK s’est félicité de l’issue de la contestation au Mali.

Le regroupement d’opposition M5-RFP (Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques) “prend acte de l’engagement” des militaires “d’ouvrir une transition politique civile”. Il compte accompagner les initiatives du Comité national pour le salut du peuple pour “l’élaboration d’une feuille de route dont le contenu sera convenu avec le CNSP et toutes les forces vives du pays”, indique le communiqué.

Rassemblement pour fêter la victoire

La prochaine sortie de l’opposition est annoncée pour le vendredi 21 août à Bamako à la place de l’indépendance qui accueillait jusque-là ses rassemblements de contestation. Cette fois, ce sera pour “fêter” selon les déclaration d’un responsable du M5-RFP. “Nous organisons le plus grand rassemblement patriotique au monument de l’Indépendance et sur l’ensemble du territoire national pour fêter la victoire du peuple malien”, a déclaré à la presse Choguel Maïga, président du comité stratégique de la coalition d’opposition du mouvement.

Cette caution des opposants au coup d’Etat est à l’antipode des condamnations et mesures de sanctions contre le Mali décidées par les organisations régionales et internationales. L’Union africaine a ainsi suspendu le Mali et la CEDEAO impose un isolement économique au pays désormais dirigé par un militaire.

Colonel Assimi Goita, nouvel homme fort du Mali

Le CNSP formé par les militaires putschistes est dirigé par le colonel Assimi Goita. Il s’est présenté mercredi comme le chef de la junte. Très peu bavard , il a déclaré à la presse que l’intervention de l’armée avait pour but de sortir le Mali de la crise socio-politique et sécuritaire. “Nous n’avons plus le droit à l’erreur. Nous, en faisant cette intervention, nous avons mis le pays au-dessus (de tout), le Mali d’abord”, a-t-il dit, entouré de militaires armés.

Le chef du CNSP et son entourage ont aussi rencontré de haut responsables de l’administration publique. “Il était de mon devoir de rencontrer les différents secrétaires généraux pour que nous puissions les assurer de notre soutien par rapport à la continuité des services de l’Etat”, a déclaré le colonel Goita.

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