La Guinée est suspendue de tous les organes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La mesure conservatoire a été décidée et assortie d’exigences par les chefs d’Etat ouest-africains lors d’un sommet extraordinaire virtuel tenu ce mercredi 8 septembre, trois jours après le coup d’Etat qui a renversé leur homologue Alpha Condé.
La CEDEAO reste fidèle à ses habitudes face aux prises de pouvoir par la force. Comme par le passé dans d’autres cas, elle a décidé de suspendre l’Etat de Guinée de toute participation à ses instances après le coup d’Etat mené contre le président Alpha Condé, dimanche 5 septembre par le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya.
L’organisation sous-régionale “réaffirme son opposition sans réserve à tout changement politique par des moyens non constitutionnels”, indique le communiqué final de la réunion de ses plus haut-dirigeants. Elle exige donc le retour à l’ordre constitutionnel d’avant coup d’Etat et la libération du président déchu, Alpha Condé.
Une mission de la CEDEAO devrait s’effectuer ce jeudi à Conakry pour rencontrer la junte au pouvoir. D’autres décisions pourraient suivre en fonction de l’issue de cette mission.
A noter, qu’à la différence avec le cas malien en août 2020, la CEDEAO n’a pas pris de sanctions économiques contre la Guinée telles la suspension des échanges commerciaux avec les autres Etats membres.