Les cours et tribunaux du Bénin fonctionnent au ralenti ce lundi 8 novembre et ce jusqu’au mercredi prochain. La faute à une grève décidée par le Barreau béninois pour protester contre le traitement jugé arbitraire subi par avocat béninois dans l’exercice de ses fonctions. Une conférence de presse de l’ordre des avocats a réitéré ce lundi à Cotonou, les griefs contre la police.
Des grondements dans la maison de la justice. Les avocats béninois en veulent à la police. Prosper Ahounou, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin a détaillé les faits qui mettent le Barreau en courroux. Enock Chadaré, l’un de ses membres a été victime de violence et de voie de faits et interpellé dans l’exercice de ses fonctions. Malgré ses exigences, la police ne lui aurait pas accordé le bénéfice de ses droits, comme celui de voir un avocat pendant sa garde à vue.
Pour le barreau du Bénin, c’est la première fois qu’un avocat est victime de “violence et de voie de faits, suivi d’enlèvement et de séquestration dans l’exercice de ses fonctions par les forces de sécurité”. Cet acte qui survient au lendemain de l’admission du Bénin au conseil des Nations-Unies pour les droits de l’homme, est une violation des normes nationales, communautaires et internationales.
Tenant responsables les agents auteurs de telles violations ainsi que leurs commanditaires, l’ordre des Avocats se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires afin de protéger ses membres et de sauvegarder l’Etat de droit.
Une équipe de la radio nationale a sillonné les juridictions de Cotonou pour le constat.