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Extrémisme violent : la collaboration entre populations et autorités recherchée

Le Bénin a récemment accueilli du 31 août au 01 septembre un colloque sous-régional sur les questions de sécurité et de terrorisme organisé à Cotonou par l'Amicale Béninoise du Centre d'Études Stratégiques de l'Afrique (ABECESA). Durant les deux jours des travaux, les experts ont réfléchi sur le thème "Fondements et implications de l'extrémisme violent et du terrorisme en Afrique de l'Ouest: cas du Bénin”.

Le Bénin a accueilli du 31 août au 01 septembre un colloque sous-régional sur les questions de sécurité et de terrorisme organisé à Cotonou par l’Amicale Béninoise du Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique (ABECESA). Durant les deux jours des travaux, les experts ont réfléchi sur le thème “Fondements et implications de l’extrémisme violent et du terrorisme en Afrique de l’Ouest: cas du Bénin”.

Environ 150 experts se sont réunis pour faire un partage d’expériences et trouver des stratégies pour contrer le phénomène terroriste au Bénin. Des discussions approfondies ont eu lieu pour élaborer des solutions concrètes face à cette menace.

Des stratégies impliquant les communautés

Les participants ont souligné que la lutte contre l’extrémisme violent ne peut se faire uniquement par la force militaire.  ‘’Ce programme se veut une réponse aux défis, des relations qui pourraient exister entre les communautés frontalières et les autorités administratives et sécuritaires. L’objectif est de faire prendre conscience aux communautés frontalières des risques et menaces sécuritaires à la frontière afin de les encourager à collaborer avec les forces de défenses et de sécurité’’, a expliqué Kane Mane Diarra, la représentante de la cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations au Bénin, partenaire du colloque.

Dans la lutte contre le terrorisme, l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (ABéGIEF) bénéficie de l’appui de plusieurs organisations dont Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD). L’agence onusienne a doté la structure d’une voiture de type 4×4, et de 50 motos. 

Des recommandations à l’issue du colloque

À la fin de ces deux jours de réflexions, les autorités à différents niveaux ont plaidé en faveur des populations qui vivent dans les zones frontalières. ‘’Dans tous les pays africains, les zones frontalières sont les zones abandonnées. Les populations qui y vivent sont non seulement oubliées mais marginalisées et sont obligées d’aller vivre ces personnes que nous appelons terroristes’’, a déclaré, Marcel Baglo, Directeur Général de l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontalières.  

‘’Ce qui a lieu de faire, c’est d’appuyer ces communes frontalières-là, parce que déjà avec même le mouvement qu’il y a eu au Niger, c’est qu’il y a déjà des populations qui viennent à Malanville ; ça augmente le calvaire de ces populations-là. Si l’OIM a à intervenir, c’est d’appuyer ces populations’’, a souhaité le maire de Malanville, Gado Guidami.

 Au-delà des mesures sécuritaires mises en place pour lutter contre l’extrémisme violent dans la sous-région, la solidarité entre les pays africains est essentielle selon le président de ABECESA. “L’objectif est de favoriser et faciliter l’unité qui fait la puissance, car ensemble, nous vaincrons les groupes armés terroristes”, a déclaré Rogation Biaou à la fin des travaux.

Lire aussi >> Le terrorisme vu par les citoyens béninois a fait l’objet d’un livre

Terrorisme au Bénin : des recommandations pour une meilleure gestion de l’information

Terrorisme en Afrique: le sommet d’Accra pour renforcer la coopération inter-État

Fulgencia Hountondji

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