La douane béninoise interdit le transport des produits pétroliers par des moyens de bord. Cette décision s’applique notamment à l’essence de contrebande et autres substances inflammables. L’administration douanière a notifié cette mesure aux responsables à divers niveaux lors d’une séance de travail le 9 mars dernier.
Selon les autorités douanières, les trafiquants empruntent des trajets tortueux avec des moyens inappropriés pour convoyer l’essence de contrebande au Bénin. Ces conditions de stockage et de convoyage de ladite substance mettent en danger les citoyens.
“Ce sont des produits spéciaux, des produits sensibles”, justifie le colonel des douanes, Francis Koto Gbian, directeur régional Borgou-Alibori des douanes. Il regrette que “des citoyens (…) en pâtissent”. C’est pourquoi “désormais, il est proscrit le transport de tout produit pétrolier par des motos ou des voitures à quatre roues”, poursuit-il.
A l’en croire, cette mesure ‘’prise au haut niveau” vise à éviter aux transporteurs et aux citoyens les dommages que ces produits ne cessent de causer dans le pays.
Une simple menace ?
La douane compte sévir. Elle va traquer les contrebandiers. Francis Koto Gbian annonce que les trafiquants qui seraient arrêtés, feront les frais. En plus de la saisie de leurs marchandises, les sanctions prévues par les textes en vigueur en République du Bénin leur seront appliquées.
Que faire désormais ?
La douane recommande aux acteurs du secteur de se conformer à la réglementation en vigueur au Bénin. Elle souhaite qu’ils formalisent leur activité. “Il faut avoir un agrément qui permet cette activité et l’importation par des moyens appropriés”, explique Francis Koto Gbian. Pour lui, avec l’autorisation délivrée par les structures compétentes, les commerçants de l’essence et autres liquides inflammables ont le devoir de conditionner ces produits pétroliers et de les transporter avec les moyens adéquats en toute quiétude à travers tout le pays. Il conclut que cela limite les risques.
Stanislas Linkpon