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Économie béninoise : Un budget de 2452 milliards et 6% de croissance prévus en 2021

Le gouvernement béninois a adopté son projet de budget pour l’année 2021 en conseil des ministres ce 7 octobre 2020. Avec un montant de plus de 2400 milliards de francs Cfa, il devrait s’accompagner d’un taux de croissance du PIB de l’ordre de 6% contre 2,3% en 2020 selon un budget révisé, Coronavirus oblige.

Un “double défi” sous-tend le projet de budget annuel 2021 selon le gouvernement : 

“Renforcer la résilience de l’économie nationale et sa relance face aux chocs exogènes, ainsi que la consolidation budgétaire et le renforcement du modèle social en cours de construction. Ce, en tenant compte de son ouverture aux mesures d’atténuation des implications de la pandémie de COVID-19 sur le social”. 

En 2021, l’Exécutif béninois prévoit un budget équilibré en ressources en charges d’un montant de  2452,192 milliards. 

 

Des mesures incitatives

Le projet de loi de finances introduit au parlement pour étude et adoption prévoit une batterie de mesures incitatives. Il s’agit entre autres d’exonérations des droits et taxes de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur :

  • les véhicules neufs à quatre roues importés, fabriqués ou vendus à l’état neuf et destinés à la mise en place de flottes de taxis dans les grandes villes ;
  • les récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte, fer ou acier et les accessoires pour gaz domestique, importés, fabriqués ou vendus au Bénin ;
  • les autobus, autocars et minibus de toutes catégories, importés, fabriqués ou vendus à l’état neuf et destinés au transport en commun et sur les camions importés, fabriqués ou vendus à l’état neuf ;
  • les motos électroniques et hybrides.

Spécialement pour la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et la création d’emplois, il est prévu : 

  • l’exonération de la patente et de la taxe professionnelle synthétique (TPS) sur les douze (12) premiers mois d’activités des entreprises nouvelles ;
  • la suppression de l’obligation de demande préalable de validation des acomptes sur impôt assis sur les bénéfices (AIB);
  • l’exonération des rémunérations de stage de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et du versement patronal sur salaires ;
  • l’institution des règles de traitement de la TVA en matière de ventes annulées ou impayées ;
  • la suspension de la retenue à la source de la TVA pour certaines entreprises en situation créditrice justifiée.

 

Budget révisé pour 2020

L’Assemblée nationale devra aussi examiner et voter un projet de loi de finances rectificatives. Le gouvernement a révisé le budget général de l’Etat de l’année en cours pour prendre en compte les données induites par la crise sanitaire du Coronavirus. Ainsi, le budget 2020 va croître de 9,1% pour s’établir à 2167,099 milliards de francs contre au lieu des 1986,910 milliards initialement prévus. Ce budget rectifié “postule, dans un scénario prudentiel, un taux de croissance révisé du PIB de l’ordre de 2,3% à la fin de l’année 2020”, indique le communiqué du conseil des ministres.

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