Dans les supermarchés, tous les produits exposés ne parviennent pas à être vendus jusqu’à leur date de péremption. Mais que font exactement ces grandes surfaces face aux produits alimentaires périmés et quelles mesures sont prises par les autorités sanitaires pour contrôler le marché ?
Lorsqu’un produit atteint sa date de péremption et devient invendable, certains établissements mettent en place des stratégies pour éviter le gaspillage. Chez Adeline Koliko, gérante d’un supermarché à Cotonou, la recette toute trouvée est de baisser les prix afin d’écouler le stock disponible dont la péremption est imminente. Mais cette technique n’empêche pas l’expiration de la date de validité des produits, notamment alimentaires. Dans ce cas, certains commerçants procèdent à l’incinération des denrées impropres à la consommation. D’autres comme Aminatou Alao retournent les produits à leurs fournisseurs en échange de nouveaux articles. Cependant, il arrive que des vendeurs véreux mettent sur le marché des produits périmés, donc impropres à la consommation, et mettent ainsi en danger la vie des consommateurs.
Contrôle des produits
Pour assurer le bien-être des consommateurs, les services du ministère du Commerce, notamment les directions départementales, effectuent des inspections régulières dans les marchés et surfaces de distribution. Les contrôlent permettent de vérifier la conformité aux normes d’hygiène, de stockage et de manipulation des produits. Denise Degbedji, directrice de la Concurrence au ministère du Commerce, précise que les équipes de contrôle sont sur le terrain au quotidien pour identifier les produits périmés et les retirer du marché après vérification. De même, certains produits sont soumis à des tests réalisés dans les laboratoires de l’Agence Béninoise de la Sécurité Sanitaire des Aliments.
Amendes et emprisonnement
En cas de non-respect des normes d’hygiène strictes, les vendeurs indélicats sont passibles d’une amende allant de 500 à 100 millions de FCFA. De plus, ils peuvent écoper de peines d’emprisonnement allant de 3 mois jusqu’à 5 ans. Ces mesures dissuasives visent à responsabiliser les acteurs de l’industrie et à assurer la sécurité des consommateurs.
Malgré les contrôles effectués par les services compétents, il est recommandé aux usagers de vérifier les bouteilles et les boîtes de conserve, ainsi que la date de péremption avant tout achat.
Fulgencia Hountondji