Au Bénin, un nouveau Fonds d’investissement a été créé pour mieux appuyer les petites et moyennes entreprises. La décision, prise en conseil des ministres mercredi 17 juillet 2024, vient enrichir les mécanismes de financement des créateurs de richesse que l’Etat a mis en place.
C’est un nouveau pas de franchi dans la promotion et le développement des micro, petites et moyennes entreprises ou industries au Bénin. Le Fonds d’investissement et de garantie des petites et moyennes entreprises créé a un caractère bancaire. L’établissement financier bénéficie d’une dotation initiale de cinq (5) milliards de francs CFA.
Avec sa création, l’Etat entend faciliter aux jeunes entreprises l’accès aux crédits. “Les garanties de crédit, en permettant le partage du risque avec les prêteurs, offrent un accès au financement à des entreprises ne disposant pas d’un historique de crédit suffisant”, renseigne le compte rendu du conseil des ministres.
Ce “mécanisme de garantie des crédits destiné aux PME/PMI” va contribuer “à pallier la principale défaillance qui handicape leur développement, en l’occurrence le manque de sûretés” selon l’exécutif. Le Fonds devrait aussi “apporter aux banques et institutions de micro-finance, des solutions en matière de couverture des risques qu’elles prennent”.
Dispositif de plus
Le Fonds d’investissement et de garantie des petites et moyennes entreprises mis en place vient enrichir les programmes antérieurs déployés au Bénin. En 2022, le gouvernement a engagé “près de quinze (15) milliards de FCFA” pour la deuxième phase du Microcrédit Alafia. Le dispositif facilite, aux personnes vulnérables exclues des systèmes classiques de financement, l’accès au crédit allant de 30.000 à 100.000 FCFA et même plus.
En 2023, le Microcrédit Alafia a été renforcé avec l’ambitieuse initiative dénommée “Gbessoke”. Le programme revalorise les mécanismes de protection sociale en vigueur dans le pays. Avec un financement à hauteur de 98 milliards de FCFA sur 4 ans dont 27,5 milliards au titre de l’année 2023, Gbessoke se veut structurel pour atteindre l’objectif d’atténuation de la pauvreté et des inégalités sociales.