La flambée généralisée des prix n’a pas épargné les intrants agricoles. Craignant des conséquences sur la production agricole nationale, le gouvernement béninois a pris des mesures de soutien qui font baisser les prix les engrais et pesticides agricoles. C’est l’une des décision du conseil des ministres de ce mercredi 20 avril.
Bonne nouvelle pour les producteurs agricoles. La nouvelle saison qui sera lancée le 28 avril prochain, va se dérouler avec des mesures de soutien de l’Etat. Celles-ci concernent particulièrement les intrant agricoles. Leurs prix restés stables depuis plusieurs campagnes agricoles s’envolent avec l’inflation mondiale due à la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne.
Le gouvernement béninois a décidé de subventionner indirectement les prix des pesticides et engrais à travers un appui chiffré à 31,5 milliards de francs CFA.
Ainsi, les prix de cession des intrants aux producteurs au titre de la campagne 2022-2023 se présentent comme suit :
- Engrais toutes catégories confondues : 280 F CFA/kg soit 14.000 F le sac de 50 kg ;
- Insecticides coton : 3.500 F le flacon pour le traitement de demi hectare ;
- Herbicides totaux : 3.500 F/Litre ;
- Herbicides sélectifs : 7.011 F/Litre ;
- Herbicides sélectifs précoces : 7.011 F/Litre
En détail, pour faire baisser les prix des intrants, l’Etat a renoncé pour la prochaine saison agricole, à certaines contributions fiscales sur les intrants agricoles : la “contribution à la recherche agricole” et la “redevance de promotion agricole”.
A ces mesures de l’Etat s’ajoutent celles des acteurs privés du secteur agricole, notamment cotonnier. “Les acteurs, prenant la mesure des enjeux, ont décidé de subventionner les prix des engrais y compris pour les vivriers à raison de 11,5 milliards par l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC) sur ses réserves stratégiques et 13 milliards par les égreneurs”, explique le conseil des ministres.
Les mesures sont destinées à soutenir la production nationale et lutter contre la hausse des prix des produits agricoles et garantir de ce fait la sécurité alimentaire. Le gouvernement insiste alors sur l’interdiction de la réexportation frauduleuse des intrants.