Des dispositions particulières prises en conseil des ministres le 19 février 2025 vont encadrer la reconnaissance de l’équivalence de certains diplômes de professionnels de santé obtenus à l’étranger.
A travers ces nouvelles dispositions, le Bénin revoit le cadre juridique de la reconnaissance des diplômes. En 2023, le pays avait restreint l’obtention de l’équivalence des diplômes de médecine et des formations paramédicales délivrés par des établissements privés à une liste dérogatoire fixée par décret. Cette décision avait été prise en raison de la prolifération d’établissements privés de formation médicale et paramédicale aux performances peu rassurantes dans la sous-région.
Nouveau constat
A la date d’aujourd’hui au moins 16 médecins, 157 sage-femmes et 2097 infirmiers béninois titulaires des diplômes délivrés par lesdits établissements sont en attente d’équivalence. Cet effectif s’ajoute à ceux qui avaient déjà bénéficié des mêmes formations. Les nouvelles dispositions permettent alors de traiter leurs requêtes pour l’obtention de l’équivalence.
Mais, afin de prémunir les populations contre les erreurs médicales aux conséquences irréversibles, l’exécutif a prévu un mécanisme de certification.
Evaluation et renforcement de compétences
Ce dispositif permettra aux diplômés concernés d’exercer au Bénin. Il consistera à évaluer et à organiser, pour ceux dont l’admissibilité est évidente, des sessions de renforcement de capacités. Pendant un an, les personnes concernées bénéficieront de cours théoriques complémentaires et de stages pratiques avec à la clé un certificat d’aptitude.
Sont concernés, les professionnels de santé ayant déjà obtenu leurs diplômes et les étudiants ayant commencé leur formation dans lesdits établissements.