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Bénin : Patrice Talon s’est entretenu avec Eric Houndété, futur chef de file de l’opposition

Rencontre inhabituelle à la présidence béninoise ce lundi 24 avril. Le chef de l’Etat s’est entretenu avec le président du parti d’opposition Les Démocrates. Patrice Talon et Eric Houndété ont discuté de sujets d’actualité tels que la commercialisation des produits agricoles et la situation des opposants en prison. 

C’est en tant que chef du parti d’opposition le plus représentatif qu’Eric Houndété a été reçu par le président de la République. Celui-ci doit consacrer par décret de nomination le statut de chef de file de l’opposition du président du parti Les Démocrates. C’est la conséquence des résultats des dernières élections législatives qui ont fait du parti d’Eric Houndété, avec 28 sièges gagnés, le parti d’opposition le plus représentatif. 

Mais si le titre porté jusque-là par Paul Hounkpè des FCBE, échoit d’office au président des Démocrates, ce dernier ne semble pas enchanté à l’idée d’être nommé par le chef de l’exécutif. “Le président de la République ne peut pas nommer le chef de file de l’opposition, a fait observer l’opposant au sortir de l’audience. Donc, il s’agira probablement de corriger la loi mais en attendant, le chef de l’État est en disposition favorable de prendre les actes conformément aux dispositions de la loi qui est là pour que le chef de file de l’opposition soit nommé”

Crise du soja et situation judiciaire des opposants 

Il y a quelques semaines, le groupe des Démocrates à l’Assemblée nationale a déposé une proposition de loi d’amnistie qui devrait permettre de libérer les personnes incarcérées suite aux violences électorales autour de la présidentielle de 2021. Eric Houndété a discuté de cette proposition avec Patrice Talon. Tout comme la situation “non soldée” de plusieurs opposants libérés de prison sans être jugés. Ou encore la situation des exilés politiques. Sur ces questions, le président des Démocrates affirme être “optimiste”.

Sujet d’actualité et de polémique surtout, la commercialisation des produits agricoles, soja et noix de cajou, qui fait gronder les producteurs a aussi au menu des échanges entre Talon et Houndété. Le second a plaidé le cas des producteurs auprès du premier. “Nous avons parlé des producteurs qui disent un peu leur souffrance dans le pays, a déclaré Eric Houndété. Il y a eu quelques solutions apportées, mais nous avons expliqué au chef de l’État qu’il faut permettre aux producteurs de continuer à vivre pour produire ; de continuer à faire travailler les gens qui sont autour d’eux”. 

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Stanislas Linkpon
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