À 17 ans, Ford Kossi Germain Tohouénou s’est hissé à la tête des meilleurs bacheliers de l’année 2025 au Bénin avec une moyenne de 18,66/20. Ce jeune élève, originaire de Parakou, a su faire preuve de rigueur, d’autonomie et de persévérance pour atteindre cette performance. 

Ford Tohouénou a toujours brillé tout au long de son parcours scolaire. “De la maternelle jusqu’à la terminale, il a occupé la première place dans toutes ses classes”, fait savoir fièrement sa maman. Il est scolarisé dans un établissement qui organise des travaux dirigés (TD) chaque samedi, ce qui lui a permis de renforcer ses acquis. Ses enseignants, notamment le directeur de son collège se dit satisfait du bon qualitatif qu’il a fait au Bac.  

A l’examen, le jeune bachelier a obtenu 20/20 dans les matières clés : mathématiques, physique-chimie et SVT. Dans une interview accordée au site d’information en ligne Banouto, le jeune bachelier a levé un coin de voile sur le secret de ses fortes notes. “Il faut traiter beaucoup d’exercices, vraiment beaucoup. Tant qu’on en trouve, on continue”, s’est-il dévoilé.

Élève ordinaire mais appliqué

Le domicile familial du brillant bachelier n’est pas relié au réseau électrique. Ford Tohouénou a souvent étudié grâce à l’éclairage de lampes solaires ou à la torche. Le nouveau bachelier n’a jamais eu de répétiteur, selon son propre témoignage.   

“Je travaille de façon autonome et je ne regarde pas de télévision puisqu’il n’y a pas trop d’électricité ici”, confi-t-il en plus d’insister sur sa discipline. “Quand je sors, c’est qu’on m’a commandé ou je vais à la bibliothèque”. 

Germain est studieux et travailleur, selon  ses enseignants. “C’est quelqu’un de très original. Quand le sujet est original c’est là vous le voyez”, témoigne Bachirou Salami, son enseignant de mathématiques.   

Soutien familial

Son père, enseignant des Sciences de la vie et de la terre (SVT), a contribué à nourrir sa passion pour les sciences. Sa mère, à son tour, a veillé à garantir un cadre de vie stable durant les absences professionnelles du père. 

“Même lorsqu’on vit modestement, lorsqu’on a déjà le minimum, il suffit de se mettre au travail pour réaliser de grandes choses”, rassure Ford Tohouénou. Une façon pour lui de mettre en évidence le rôle déterminant qu’ont joué ses parents. “Papa a mis tous les livres à disposition.”

Ambition pour la robotique

Ford Tohouénou ambitionne de poursuivre ses études dans le domaine de l’automatisme et de la robotique. Il envisage d’intégrer une université à l’étranger, notamment aux États-Unis, au Canada, en Chine ou au Royaume-Uni.

Aux candidats au baccalauréat, Ford conseille de rester concentrés. Pour lui, “ne pas avoir de téléphone a plutôt été un atout”. Convaincu de cela, il recommande à ses amis de limiter l’usage des réseaux sociaux et de croire en eux-mêmes. À en croire le plus brillant des bacheliers béninois de l’année 2025, la réussite est accessible à tous, quel que soit le milieu d’origine, à condition de faire preuve de volonté et de discipline.